Taillé comme un rugbyman, et pourtant soumis aux coups de sa femme !

La violence conjugale concerne aussi des hommes

Les femmes ne sont pas les seules victimes de violences conjugales et le nombre d’hommes battus ne cesse de croître.

Bien sûr, le sujet reste tabou parce que les hommes ont honte, ces icones de la force de la nature. Et aussi parce qu’on ne veut pas avouer l’inavouable. Les femmes, ces petites choses supposées être gentilles, aimantes et fragiles ne peuvent être des monstres, et pourtant. Et les hommes pressentent que bien souvent ils n’auront pas la compassion que l’on attribue aux femmes battues.

Oui, des hommes aussi meurent sous les coups de leur conjointe, et même si les chiffres sont moindres, ils restent alarmants. En moyenne, deux hommes trouvent la mort chaque mois. Des hommes qui sont aussi des pères, des frères, l’enfant de leurs parents chéris, des oncles, mais qui meurent dans leur abysse de solitude.

Ces hommes trouvent rarement le courage de parler à leurs proches, à des professionnels ou à la justice. Savent-ils quelle procédure engager ? Ou sont-ils trop affaiblis, physiquement et psychiquement, ont-ils trop honte ? Pensent-ils encore, et à tort, que les choses vont changer ?

Les dommages subis par le père ne sont pas les seuls. Si les enfants ne sont généralement pas victimes des coups de leur mère, ils le sont du spectacle qu’elle leur offre en violentant leur père. Des dommages irréversibles moralement dont le père n’a pas conscience alors même qu’il devrait les en protéger.

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Messieurs, protégez-vous et protégez vos enfants

La première chose à faire est de quitter le domicile et au besoin d’appeler la police, les voisins, des amis, la famille. Votre appel au secours et l’assistance de tierces personnes peut enrayer la violence subie, sinon la canaliser pour vous permettre d’avoir la force d’aller de l’avant.

Ne culpabilisez pas, n’ayez pas peur des conséquences et allez au commissariat. N’importe quel commissariat recevra votre main-courante pour que les faits soient consignés. A ce stade votre conjointe n’encourt aucune poursuite. Cette démarche peut juste la calmer et l’aider à prendre la mesure de ses actes. Votre silence tacitement les cautionnent et permet à votre bourreau de s’autoriser à les poursuivre.

Cessez de vous sentir minable, de craindre le retour de bâton ou d’être crédule et penser que le démon va se transformer en ange.

Prenez des photos de vos blessures, faites-les constater par un médecin ou, mieux encore, aux urgences médico-judiciaires.

 

Messieurs, la justice est là pour une ordonnance de protection !

Il existe des solutions pour vous protéger sans engager de poursuites pénales. C’est l’ordonnance de protection au nom de l’article 515-9 du Code Civil. Cet article confère au juge des affaires familiales le droit de délivrer cette ordonnance dans un contexte de violences commises au sein d’un couple (marié, PACSE) ou commises par un ex-conjoint. Sa mise en application est régie par l’article suivant, 515-10 du Code Civil.

Cette ordonnance pourra permettre :

  • d’interdire à la femme auteur des violences de rencontrer ou être en relation avec des personnes désignées ; parfois, des relations nuisibles favorisent les violences ;
  • de définir des résidences séparées ; généralement la résidence principale est laissée à usage de la victime ;
  • de redéfinir l’autorité parentale qui peut être laissée au père dans ce contexte ;
  • de dissimuler, pour la victime, son nouveau lieu de résidence.
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Cette ordonnance est d’une durée de validité de quatre mois puisque c’est une mesure d’urgence.

Son but est de protéger la victime le temps nécessaire pour se retourner et pour ceux mariés, d’engager, la procédure de divorce.

En cas de non-respect de ses obligations, l’auteur des violences encourt des peines pénales (article 227-4-2 du Code Pénal).

Messieurs, vivez et vivez librement !

Messieurs, il n’y a pas de honte à s’être trompé sur le choix de votre compagne, d’avoir reçu des coups que vous pensiez bêtement mérités, que vous imaginiez cesser et de lui avoir trouvé mille excuses en pensant bien faire.

La violence est un délit. Et il n’est pas acceptable de la subir. En l’acceptant, n’oubliez-pas que vous entrainez avec vous vos enfants, votre famille, vos amis et tous ceux qui vous aiment à ne pas agir. Vous seul pouvez agir, vous sortir de cet enfer avec l’aide de la Justice pour commencer.